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L'espace européen du bief
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7 juillet 2006

Alain le pilote

Etre pilote de la lissoise c’est beaucoup de travail sur soi a faire.

Début 70, j’avais fait du karting et quand j’ai décidé de monter dans  ce petit bolide, la lissoise, la voiture tandem, j’ai dû tout d’abord m’entraîner. Et oui, notre lissoise n’a pas de moteur et on est obligé de pédaler, c’est le but des courses !( grand rire )

Alors n’ayant plus fait de vélo pendant plus de  25 ans, n’étant pas sportif et bien j’ai dû me remettre au vélo d’appartement pour pouvoir monter dans cette voiture qui m’attirait !

Je crois que la lissoise ou moi ou tous les deux on a eu le coup de foudre et on s’est plu tout de suite.

Le jour J quand je suis parti  faire les premiers essais dessus avec notre ami Jean Paul qui avait construit le châssis et mis en place la mécanique, j’ai vu qu’elle était faite pour nous cette voiture tandem et on l’a prise en main tout de suite.

Vous pouvez pas vous imaginez comme je me sens bien à bord à l’arrière. Bien sûr, j’ai un voyant devant, femme ou homme, mais moi à l’arrière, ne voyant pas clair, je suis comme tout le monde. Quel plaisir de démarrer même si c’est dur à faire rouler notre bolide.

Etant la première voiture à pédalier d’Europe à tandem, on a du faire solide pour notre sécurité et les amis des autres équipages, ce qui fait que la voiture seule dépasse les 80 kilos pendant qu’une voiture à une place pèse de 21 a 29 kilos. Mais nous, on est deux à rouler au lieu d’une personne, ce qui fait qu’on se crève plus vite que les autres équipages.

Toutefois,  malgré ce handicap, on obtient des bonnes places et pour nous, pilotes, on s’éclate. Mettez-vous à ma place, vous qui êtes dans des fauteuils confortable !( rire )

On démarre, accélère et ça fait drôle, mais dès le premier virage et bien là on s’amuse !

On tourne et tourne en suant, et on est fatigué, on a soif ou sur certaines courses il pleut, mais nous, dans la voiture, on y prend du plaisir et pour rien au monde je laisserais ma place !

Moi à 15 centimètres de la piste sans amortisseur, je vis avec la voiture qui vibre de partout et là, je me retrouve à l’époque de mon karting.

Faire une course de 3 h, c’est génial même si on  arrive très fatiguer mais bof ! c’est de la bricole !

On détermine le nombre de courses par rapports aux finances de l’association, mais une fois la voiture rentrée pour l’hivernage moi j’ai un manque. J’ai attrapé le virus des courses, et être pilote c’est super !

La lissoise pour moi, c’est une très grande passion et c’est pas prêt de me quitter. Bien sûr en pilote, à Orgère, je me suis blessé mais c’est ça être pilote : on est kamikaze et on assume les cascades. A l’EEB, la famille est comme cela et les pilotes aiment courir !

Votre pilote Alain

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Commentaires
M
C'est la première fois que j'entends parler de cette voiture à pédales, c'est magnifique, un rêve je pense pour beaucoup de non voyants de pouvoir faire une course en voiture.<br /> Bonne continuation.
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